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Nov 26

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Edito : Porteurs de Projets Humains N° 5

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Porteurs de projets humains-5-Le journal des élus du Val d’Oise-1

La sécurité collective a besoin de notre liberté individuelle.
Le vendredi 13 novembre, la République a été frappée de nouveau. Dans l’horreur de cette soirée, nous saluons le dévouement de la police, des pompiers, des soignants, de tous ces fonctionnaires qui n’ont pas ménagé leur peine et ont pris tant de risques pour nous sauver, pour nous protéger, pour nous soigner. Preuve de l’importance du rôle de nos services publics qui est à réaffirmer face aux tenants de l’austérité de l’Union Européenne et face à notre gouvernement qui s’y soumet docilement.
Concernant notre sécurité intérieure, la défense de notre République nécessite plus que jamais un État bien présent, pour faire respecter ses lois et les faire appliquer. Or, les fonctions régaliennes de l’État sont à bout de souffle. Partout depuis le terrain, policiers, gendarmes, pompiers nous alertent de l’insuffisance totale de leurs moyens humains. Ces moyens humains sont aussi essentiels aux services de renseignement, et que cesse enfin l’illusion du renseignement numérique, non seulement inopérant, mais prétexte à mettre toute la population sous surveillance. Après les dix lois anti-terroristes qui se sont succédées, nous réaffirmons notre refus de toute nouvelle restriction de nos libertés. Nous désapprouvons la prolongation de l’état d’urgence de trois mois, qui va instaurer de fait un régime permanent inacceptable. A l’approche des régionales et aussi de la COP 21, refusons que le débat démocratique et l’implication citoyenne soient entravés et confisqués par des logiques sécuritaires !

Rassemblement contre le projet Europa City interdit à Gonesse, marche des musulmans d’Ermont interdite après la dégradation de la mosquée, perquisition musclée à Saint-Ouen l’Aumône…

Il nous faut rester vigilants. A notre tour, nous allons devoir lutter sur deux fronts : contribuer à l’unité de notre peuple et affronter les bouffées sécuritaires. C’est un chemin de crête que le nôtre. Mais notre devoir de long terme est de demeurer ceux qui affirment que la sécurité collective est plus forte quand les libertés fondamentales de chacun sont garanties.

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