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Jan 15

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NON A L’EXPULSION DE LA MAISON DES SYNDICATS PAR LE CONSEIL GENERAL ! Film: À BIENTÔT J’ESPÈRE et CLASSE DE LUTTE

NON A L’EXPULSION DE LA MAISON DES SYNDICATS PAR LE CONSEIL GENERAL !
Séance exceptionnelle le vendredi 16 janvier à 20h30 à Utopia St-Ouen l’Aumône en présence de représentants syndicaux , d’Inger Servolin fondatrice entre autres avec Chris Marker de Slon Iskra et de Bruno Muel , réalisateur et compagnon de route des groupes Medvedkine.

GROUPE MEDVEDKINE DE BESANÇON

Ce n’est pas un hasard si dans le mot humain, il y a le mot main – 1968 1h32mn – Les groupes Medevedkine ont oeuvré à Besançon et Sochaux, dans les années 60 et 70, militants ouvriers qui saisirent caméras et magnétophones pour exprimer en images les difficultés et les luttes de leurs camarades. Pour la petite histoire, le collectif s’est baptisé Groupe Medvedkine lorsque Chris Marker leur raconta l’histoire d’Alexandre Medvedkine, un soviétique qui parcourait le grand pays avec son ciné-train, en mettant le « kino » entre les mains du peuple. Aidés pour leurs tournages par quelques réalisateurs et techniciens du cinéma (Marker, Bruno Muel, Mario Marret, Antoine Bonfanti…), les Medvedkine se démenaient pour amener l’expression culturelle aux ouvriers. Tout ce monde, toute cette vitalité, toute cette énergie pour une même lutte, une même utopie, celle de penser avec ses mains….

Du 16/01/15 au 16/01/15

GROUPE MEDVEDKINE DE BESANÇONÀ BIENTÔT J’ESPÈRE, réalisé par Chris Marker et Mario Marret, 1967 40 mn
Mars 1967. L’information officielle travaillait à temps plein pour que ne soit pas connue la grève à la Rhodia, première occupation d’usine par des ouvriers depuis 1936. Les Medvedkine de Besançon appelèrent Chris Marker à la rescousse pour que les femmes et les hommes en lutte soient vus et entendus… La grande grève de mars 1967 à Besançon est racontée au moyen d’un flash-back qui cumule brefs extraits cinéma et photographies. Elle est racontée par le groupe de six ouvriers qui discutent entre eux. Cette grève avait pris un aspect inhabituel par son refus de dissocier le plan culturel du plan social. Les revendications mises en avant ne concernaient plus seulement les salaires ou la sécurité de l’emploi, mais le mode de vie que la société imposait et préfiguraient ainsi celles de mai1968.
C’est cependant la situation, bien plus sombre, de décembre 1967 qui est analysée, avec crise, licenciement et patrons qui grignotent en douce la prime d’intéressement. Les ouvriers n’en peuvent plus du travail en 3×8 qui détruit toute vie de famille et les condamne à la fatigue permanente. Seule la lutte syndicale, la confrontation avec le patronat, bientôt l’espèrent-ils, leur permet de vivre.
A bientôt j’espère sera diffusé à la télévision française bien que l’information soit alors aux ordres du pouvoir. Le programmateur, d’Astier de la Vigerie, entr’aperçu dans le film, a connu Chris Marker pendant la résistance, et prend la décision de le soutenir.

CLASSE DE LUTTE, réalisé par le Groupe Medvedkine de Besançon. 1968 40 mn
1968 est passé par là. Nous suivons Suzanne Zédet, ouvrière à l’usine Yema de Besançon et militante CGT. Suzanne qui se tait dans À bientôt j’espère et qui prend la parole dans Classe de lutte… A travers entre autres le parcours de Suzanne, l’éveil d’une femme à la lutte et à la vie syndicale, envers et contre la répression, la pression des patrons. Suzanne Zedet conclut à un moment alors qu’elle vient d’être déclassée à un salaire inférieurpar le patron « Le fric c’est pas tout, dit Suzanne. Plus important est de parler avec les ouvrières, être utile, parler d’égal à égal avec le patron. Il n’y a pas de paternalisme supportable, la lutte existe et il faut continuer à se bagarrer.»

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