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Le Médico-Social n’est pas une marchandise !
Le Médico-Social n’est pas une marchandise !
Depuis plusieurs années le secteur du médico-social subit de la part des différentes instances décisionnaires et gestionnaires (gouvernements – Agences Régionales de Santé – Associations gestionnaires…) une politique de restriction budgétaire, en cassant systématiquement les conditions de travail des professionnels de ce secteur. La vision uniquement financière et austéritaire de ces instances décisionnaires, impacte directement l’ensemble des professionnels qui accompagnent au quotidien tous les usagers : enfants, adolescents et adultes en situations de handicap.
Actuellement, les salariés de l’association ARIMC-CAP DEVANT, subissent les dénonciations à répétition des différents protocoles d’accords qui avaient été signés il y a de nombreuses années entre les syndicats et l’employeur. Dernier en date, la suppression de l’accord concernant les 12 jours annuels dit « enfants malades » (Dorénavant, les salariés n’ont que 3 jours annuels). Cela permettait aux salariés, en cas de nécessité pour garder son enfant (sous présentation d’un justificatif du médecin), de prendre un ou des jours d’absences. L’argument avancé par la direction générale est le coût financier que cela engendre. Il faut savoir que cela ne coûte rien, car en cas d’absence d’un salarié celui-ci n’est pas remplacé !
Mardi 24 mai 2016, les organisations syndicales CGT et SUD de L’ARIMC-IDF/CAP DEVANT (Association Régionale des Infirmes Moteurs Cérébraux) ont appelé tous les salariés de l’association à un débrayage devant l’IEM Madeleine Fockenberghe à GONESSE. 80 salariés ont répondu présent pour manifester leurs attachements à des valeurs humaines et non financières et pour protester contre la Loi Travail du gouvernement.
Les salariés pointaient également le manque de personnels éducatifs, paramédicaux et médicaux ainsi que la dégradation des conditions de travail pour accompagner au mieux les usagers en situations de handicap. Depuis plusieurs mois, suite à une décision du directeur général, l’association ARIMC/CAP DEVANT ne finance plus les « amendements CRETON » (article 22 de la Loi n°89-18 du 13.01.1989) ; cet amendement permettait aux jeunes de 20 ans de poursuivre l’accompagnement jusqu’à l’âge de 22 ans. Maintenant, le jour de leurs 20 ans, les jeunes sont « invités » à quitter l’établissement pour un retour au domicile, ils ne peuvent même pas finir leur année scolaire, drôle de cadeau ! Il est clair que pour la direction générale et les instances décisionnaires, les jeunes handicapés ne sont que des « prix de journée » qu’il faut absolument brader !
Le Parti de Gauche du Val d’Oise apporte tout son soutien aux salariés du médico-social en lutte pour maintenir des conditions de travail nécessaires afin d’accompagner au mieux les personnes handicapées dans le respect des valeurs associatives et dans le respect de la dignité Humaine.
L’Humain d’abord et toujours !
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